Maison des Vins

Implantation


Implanté dans la partie inférieure de la parcelle, le volume se faufile dans la vigne pour s’ouvrir sur l’horizon lémanique. Si son orientation résulte d’une part des cadrages visuels désirés depuis l’intérieur des espaces à vivre, la géométrie de la parcelle ainsi que les directions déterminées par l’expansion du hameau supérieur influencent tout autant l’orientation sud-ouest du volume.

 

Relation au paysage

Le bâtiment s’articule sur un niveau unique et s’intègre parfaitement au caractère du lieu qui se marie au jeu de strates superposées typique des coteaux de la région viticole. En montant la route de Gimel, assis sur un socle minéral, le projet devient à son tour « socle » de la Maison de Commune : le dégagement visuel sur cette ancienne bâtisse est préservé et, d’un geste assuré et franc, cette nouvelle strate vient se confondre avec les lignes minérales et végétales qui rythment le paysage.

Depuis les différents points de vue du haut de la parcelle, le bâtiment n’oppose aucun front, se confond dans la topologie de son contexte et devient, lorsqu’il est découvert, un tremplin visuel qui émerge de la vigne.

 

Morphologie

Reflet de la qualité des produits du terroir de la région, le projet est l’expression d’une architecture emblématique tout en s’insérant dans son contexte de manière sensible et respectueuse. Les angles générés par le déhanchement de la forme réduisent l’impact sur le paysage et offrent une échelle appréciable pour l’usager.
Les événements spatiaux que ces retraits formels induisent trouvent écho dans une fonction déterminée : couvert de l’entrée principale au nord et couvert d’une terrasse au sud dans le prolongement de l’espace dégustation.

Formellement épuré, le volume monolithique contraste volontairement avec les bâtisses d’hier afin de créer un dialogue temporel, une mise en valeur mutuelle. L’expression de la toiture est une traduction contemporaine de celles à deux pans et en croupe des bâtisses voisines. Elles suggèrent à l’inconscient collectif une notion positive de refuge, d’abri et donc d’accueil.

Avec la collaboration de Aydin Gürsel Bakir et Nicolas Jacot